mercredi 19 août 2020

Âge tendre sort aujourd'hui !

 🏵️🏵️🏵️ Aujourd'hui "Âge tendre" sort en librairie et je trouve ça sensass que tous les garçons et les filles de tous âges puissent maintenant suivre Valentin, 15 ans, jusqu'à Boulogne-sur-Mer où il va passer un an à faire un stage dans une unité Mnémosyne: un centre de pointe, destiné aux personnes atteintes de démence, où tout est minutieusement reconstitué pour ressembler à leurs environnements d'enfance... 🏵️🏵️🏵️ 


Notre Valentin est affecté à la section années 60-70, et clairement très qualifié pour ce stage, car il ne connait strictement rien à la période en question. Alors quand il raconte, sur les conseils hasardeux d'un garçon croisé dans un bus, qu'il est fan de Françoise Hardy, il est loin de s'attendre à devoir assumer jusqu'au bout les conséquences de ce petit mensonge. Jusqu'au bout, ça veut dire trouver un sosie de Françoise pour venir chanter 'La maison où j'ai grandi' en juillet à l'unité... 🏵️🏵️🏵️ 

C'est un roman que j'écris depuis longtemps - je l'avais commencé en 2016, bien avant Brexit Romance - et il m'a fallu un bail pour trouver la forme : le rapport de stage de Valentin. Un mélange de journal, de notes rétrospectives, de considérations sur les compétences transversales développées... Et de l'écriture de la vie des personnes que Valentin rencontre. Dont Sola, sa mystérieuse encadrante, docteure en gérontologie et qui, contrairement à ses patients, voudrait bien, elle, pouvoir oublier le passé. 🏵️🏵️🏵️

La couverture qui fait crac boum hue est de Claudine Devey, l'édition qui fait shebam pow bop whizz de Tibo Bérard et Julia Thévenot , et bien entendu le tout est publié par Éditions Sarbacane , où tout le monde danse bien le rock'n'roll et qui ont tant fait déjà pour accompagner la sortie de ce roman.🏵️🏵️🏵️Spécial merci à Anaïs Malherbe qui m'a donné le temps et la disponibilité d'esprit pour écrire les 350 pages de ce rapport de stage qui dépasse les trente pages autorisées...

mercredi 15 juillet 2020

'Sur' ma traduction de l'Ickabog dans le contexte des propos de J.K. Rowling


J’ai souhaité attendre que la poussière retombe un peu avant de m’exprimer sur le sujet très épineux de ma position de traductrice de L’Ickabog, dans le contexte d’une série de tweets et billet de blog (que j'ai moi aussi considérés comme) transphobes de J.K. Rowling. 

Si vous n'avez pas entendu parler de cette histoire, vous pouvez en lire un résumé ici, en gardant à l'esprit qu'il est conforme à mon opinion, et pas à celle, par exemple, du Figaro, que je vous mets aussi par souci du débat républicain, car je suis une punk comme ça. 

Je me sens bien sûr concernée depuis des années par cette question (les sorties de J.K. Rowling sur ce sujet n’étant pas nouvelles), en tant que fan de Harry Potter. Mais deux amies m’ont fait comprendre que j’étais également désormais impliquée, par association circonstancielle – en tant que traductrice de J.K. Rowling, qui plus est en pleine traduction. 

Je remercie ces deux amies de m’avoir fait prendre conscience qu’il était nécessaire que je m’exprime, même si je sais que je les ai déçues par ma décision de continuer à traduire L'Ickabog, car leur position est très différente de la mienne.

J’ai choisi d’attendre la fin du travail et de la publication de la traduction, qui a été extrêmement intense et a exigé une disponibilité intellectuelle et un investissement de temps considérables. J’ai passé ce temps à beaucoup réfléchir à la meilleure manière de m’exprimer, et à en parler avec des proches en qui j’ai confiance, qui m’ont avec la plus grande bienveillance aiguillée dans ma réflexion.

Je tiens à dire qu’à part les deux amies mentionnées plus haut, je n’ai reçu strictement aucun email ou message me reprochant de continuer à honorer mon contrat de la traduction de L’Ickabog, ni ne réclamant une prise de position de ma part. Je n’ai fait l’objet d’aucune pression pour l’écriture de ce billet. 

Ce texte est en mon nom seulement, et ne représente pas la perspective de Gallimard Jeunesse.

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La première chose à dire est que je ne suis pas solidaire des prises de position personnelles de J.K. Rowling. Ma position est exactement contraire à la sienne. Il est important de préciser ici qu'il ne s’agit pas seulement de sa part d’une opinion émise à la légère, mais d’une série de déclarations politiques qui témoignent d’un positionnement clair depuis des années. 

Ce positionnement se réclame d’une idéologie précise, utilise une rhétorique précise, et se réfère à des sources précises, renvoyant à une conception de la lutte pour les droits des femmes qui en exclurait les femmes trans (ou ne les accepterait que sous certaines conditions drastiquement spécifiques, comme J.K. Rowling le mentionne dans son blog). 

Il est impossible, si l’on évolue un peu dans les milieux féministes contemporains, de manquer de reconnaître ce type de discours. Je vous renvoie à ce résumé en anglais analysant le sous-texte du billet de blog, à cette analyse en français, à cet article de La Gazette du Sorcier (que, tout comme moi, on peut difficilement accuser d’anti-Rowlinguisme primaire...). 

Il est compliqué de qualifier ces propos autrement que comme transphobes, car ils rejettent sciemment et explicitement la possibilité de ne pas s’identifier au sexe qui a été assigné à la naissance; or, être trans veut littéralement dire ne pas s’identifier au sexe qui a été assigné à la naissance. 

La popularité gigantesque de l’autrice de ces discours contribue à la normalisation de ces idées, qui ont un impact sur la vie et le bien-être d’un grand nombre de personnes, y compris jeunes et particulièrement vulnérables. 

Ce genre de discours se perpétue d’autant plus facilement qu’on le fait paraître « de bon sens », « raisonnable », surtout auprès de gens qui n’ont jamais réfléchi à ces questions auparavant et n’ont jamais rencontré de personnes trans, queer, non-binaires, ou tout simplement alliées, avec qui parler. 

De fait, ce qui m'a le plus chamboulée durant toutes ces semaines à parler de cette histoire avec de nombreuses personnes, c'est la facilité avec laquelle les propos de Rowling ont été acceptés comme une évidence par des gens qui n'avaient jamais auparavant été exposés à ces questions, le sarcasme qui a baigné les discussions, et la très mauvaise image à la fois des personnes trans et de l'activisme LGBTQ+ qui en a découlé. Ca fait mal au coeur, franchement, de se dire que pour beaucoup de personnes, la première occasion de réfléchir à ces questions aura été une polémique aussi simpliste et hyperpolarisée.

Tout cela justifie une prise de position (mais non, évidemment, les insultes) de ceux et celles qui s’opposent aux propos de J.K. Rowling.

S’il faut donc que je clarifie ma position sur le sujet, la voilà, elle me semble évidente tant elle est avec moi depuis de longues années, nourrie d’amitiés, de lectures, de rencontres, de conversations, de réflexion : les femmes trans sont des femmes, les hommes trans sont des hommes ; les personnes qui ont leurs règles ne sont pas nécessairement des femmes, et il y a des femmes qui n’ont pas de règles. Les personnes trans sont mises en danger par la perpétuation de discours visant à les ramener au sexe auquel elles ont été assignées à la naissance. Il existe de nombreuses ressources pour qui chercherait à en savoir davantage du point de vue des personnes directement concernées.

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J’en viens aux autres questions qui m’habitent depuis le début de cette histoire : que faire, en tant que traductrice de J.K. Rowling et en tant que fan de la première heure d’Harry Potter, quand éclate un battage médiatique autour de telles paroles, littéralement trois jours après le début de la publication du nouveau roman de l'autrice ?

Comme je le disais plus haut, une personne que je considère comme une amie proche m’a fait savoir sans ambiguïté que pour elle, le seul acte responsable en tant qu’alliée était d’interrompre ma traduction de L’Ickabog. Je respecte les raisons qui fondent cette opinion, mais je refuse absolument de m’y aligner.

Il me semble extrêmement dangereux de souhaiter l’interruption, l’entrave, le retrait, etc., d’une œuvre littéraire pour signaler son opposition à ce que son auteurice exprime (ou la manière dont il ou elle vit sa vie) en-dehors de l’œuvre.

Un.e autre traducteurice que moi aurait peut-être pris la décision inverse. J’aurais respecté son choix d’abandonner la traduction, mais je n’aurais pas personnellement approuvé ce choix.

Un tel choix reviendrait à cautionner une approche de la littérature qui condamne une œuvre pour les discours extra-textuels de son auteurice. Il ne faut pas être naïf : évidemment, une œuvre n’est pas magiquement séparable de la personne qui la crée ; les conditions matérielles de diffusion de l’œuvre, les paroles de l’auteurice, la communauté de fans, etc., conditionnent la réception de l’œuvre. 

Cependant, j’estime qu’il est profondément indésirable, pour toute la sphère culturelle et au-delà, de souhaiter affaiblir la portée d’une œuvre littéraire pour des questions n’ayant trait ni à la qualité ni au contenu de cette œuvre.

On peut décider personnellement de ne plus jamais lire tel ou telle auteurice par rejet de sa politique ou de son comportement ; on le fait d’ailleurs tous les jours, pour tout un tas de raisons, selon sa sensibilité propre. De tous ces livres que je ne choisis pas sur les rayonnages des librairies, il y en a une bonne partie pour lequel ce non-choix est motivé par mon jugement politique à l’encontre de l’auteurice. Mais il faut se garder, je crois, de tout désir que cette décision, en se collectivisant, devienne de facto prohibitive.

Il faut être ouvert à la complexité et à l’inconfort de cette position dans laquelle nous sommes jeté.es, en tant que fans de l’œuvre de Rowling, comme en tant que médiateurices de cette œuvre. La solution ne peut pas être de tirer un trait, collectivement, sur les livres de J.K. Rowling, qui comptent parmi les œuvres majeures de la littérature contemporaine, et dont l’impact social, culturel et politique est incommensurable et reste à ce jour absolument inégalé.

Nous devons, je crois, réaffirmer que les auteurices sont simplement des personnes, des personnes qui ont des expériences singulières, des convictions propres, des failles; et que malgré leur parfois immense responsabilité et l’impression que nous avons de les connaître, ce sont finalement des mystères. Alors que leurs œuvres, bien au contraire, sont des lieux ouverts, des espaces de rencontre, de partage, d’échange, de débat, de critique et de tensions.

Dans l’œuvre, nos projections ont du sens, dans l’œuvre nous sommes libres ; dans la personne, ces projections meurent sans bruit, et à trop les investir, nous nous rendons nous-mêmes vulnérables. Dans l’œuvre se déploie la complexité productive ; dans la personne, le fantasme sans fruit. Dans la personne il n’y a que nos immenses rêveries ou nos très grandes déceptions.

Condamner l’œuvre pour condamner l’auteurice, c’est se priver du discours pluriel et complexe de tout un monde, dans le but d’assourdir la voix unique, platement monologique, d’une seule personne. 

Les deux peuvent parfois entrer en résonance, et parfois non. Ironiquement, dans L’Ickabog, la représentation plus que fluide du genre de l'un des personnages centraux peut paraître pour le moins surprenante, étant données les déclarations de J.K. Rowling.

On peut dire, et avec raison, qu’il y a de nombreux aspects d’Harry Potter qui posent question idéologiquement. Mais ces aspects-là sont débattus, examinés, déconstruits, etc. depuis des années déjà. En parler fait partie d’une dynamique de lecture critique, collective, saine, vivace, qui a lieu depuis toujours dans la communauté de fans d’Harry Potter et dans les milieux universitaires.

Il faut à tout prix avoir ces conversations-là, elles sont précieuses. Elles sont le signe d’un lectorat perspicace et analytique. Elles sont basées sur le texte et sont d’ordre littéraire. Si elles mènent à une décision, par telle ou telle communauté critique, de ne plus lire ou enseigner un texte, ou de le lire et de l’enseigner différemment, c’est là l’aboutissement d’une réflexion éminemment respectable.

Par contre, condamner un texte, en empêcher sa traduction directement ou indirectement, non pas par suite d’une analyse du texte en question mais à cause de la personne qui l’a créé, me semble le contraire d’une réponse judicieuse.

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L’ironie tragique de cette situation, c’est que – je ne pense pas être la seule à le croire – l’une des raisons pour lesquelles nous sommes si nombreuxses dans « ma » génération à avoir des positions bien plus socialement libérales, notamment sur des questions d’identité, que nos parents et grands-parents, c’est parce que J.K. Rowling et Harry Potter sont passés par là.

S’il est tellement difficile aujourd’hui pour « nous », la génération Harry Potter, d’entendre les paroles de J.K. Rowling, c’est qu’il y a clairement une dissonance cognitive. Elle nous semble être partie « si loin de nous », elle qui nous était si proche, elle dont l’immense générosité philanthropique est bien connue, elle dont les convictions en matière économique sont éminemment marquées à gauche... 

Et puis, surtout, elle dont l’œuvre littéraire a été pour nous si formatrice. J’ai dit des dizaines et des dizaines de fois à quel point cette oeuvre est centrale dans ma vie; j’ai fait toute une émission de radio à ce sujet; je n’ai plus à prouver la tendresse gigantesque que j’ai pour le monde que J.K. Rowling a créé, et l’estime que j’ai à la fois pour son talent littéraire et pour nombre de ses engagements. 

Bien au-delà encore de l’oeuvre, la communauté de fans d’Harry Potter est depuis le début un havre de tolérance, de bienveillance, d’accueil. Il n’y a rien de radical dans les représentations raciales, culturelles, sexuelles dans Harry Potter, mais par les discussions, les rencontres, les podcasts, les forums, la fan fiction et le fan art, la communauté a déployé l’oeuvre au-delà d’elle-même, l’ouvrant à toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et se l’appropriant.

À travers cette communauté, pendant les dix ans de la sortie des livres, et au-delà, nous avons, ados, lié des amitiés par-delà les frontières, eu ensemble des discussions qui étaient politiques sans même s’en apercevoir, créé et soutenu des projets caritatifs, appris non seulement à lire, mais à lire de manière critique, aiguë, experte, incisive.

Les meilleur.es lecteurices d’Harry Potter sont aussi les moins indulgent.es envers la série ; c’est salutaire et ça n’empêche pas d’être fan. Nous avons déployé des pratiques de lecture distante tout en entretenant avec la série la plus profonde intimité.

La série nous a initié.es à la complexité de l’acte de lire. Cette complexité est aussi liée à la relation ambiguë et mouvante que la lecture entretient avec le contexte de lecture, le lieu et le temps de la rencontre avec un texte, les communautés de lecteurices, la présence de l’autrice, etc. Il ne faut pas abandonner cette complexité-là, qui nous appartient; elle nous forme à la lecture autant qu’elle nous arme contre le texte, elle fait de nous un lectorat résistant, analytique et donc puissant.

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Je ne souhaite pas ouvrir ce billet aux commentaires parce que je n’ai ni le temps ni, franchement, le courage, de modérer ce qui serait, j’en suis certaine, principalement des diatribes de trolls, y compris d’extrême droite, qui sautent systématiquement sur l’occasion d’instrumentaliser ces débats.

J’en profite pour rappeler que la majeure partie des appels à la censure, au boycott, au bannissement de livres, reste de par le monde le fait de groupuscules ultraconservateurs, malgré ce que les médias cherchent parfois à faire croire en exagérant l’effet et le nombre d’appels à la censure de la part d’associations progressistes de gauche. Les données de l'American Library Association, qui fait un travail considérable sur ce sujet depuis des années, montrent notamment que les livres les plus bannis aux Etats-Unis le sont très souvent parce qu'ils représentent des personnages LGBTQIA+:

 Si Harry Potter est régulièrement l’un des livres les plus censurés aux Etats-Unis et bannis des bibliothèques et des écoles, ce n’est pas à cause des millennials qui s’opposent au manque de diversité culturelle dans la série. 

Les groupes de pression ultraconservateurs se trouvent en ce moment indiscutablement en position de force aux Etats-Unis comme en Grande-Bretagne, représentés au gouvernement comme dans la vaste majorité des médias les plus populaires. Ces gens-là boulottent actuellement du pop-corn devant ce qu’ils perçoivent comme un combat de gauchos qui s’étripent. Voir le Daily Mail et autres tabloïds britanniques (qui tirent à dix fois plus d’exemplaires que le relativement libéral Guardian) utiliser Rowling pour taper sur les personnes trans est ironique à pleurer.

Réagir aux paroles de Rowling donc, mais aussi et surtout à ceux qui (Sonorus !) amplifient sa voix, ou dont la Plume à Papote se balade pour s’effaroucher que notre réaction même soit une menace à la liberté d’expression.

Répéter que ce n'est pas nous les censeurs. Ce qui implique, bien sûr, de ne pas être censeurs.

Réagir aux paroles d’une personne, c’est y opposer des réponses, poster des liens utiles, donner à des associations caritatives, etc. Les réactions des acteurices, etc. jusqu’à maintenant m’ont semblé saines et salutaires, condamnant les propos d’une personne mais continuant à soutenir son œuvre. J’ai décidé personnellement de faire don de mon à-valoir sur la traduction de L’Ickabog à des associations de soutien aux personnes LGBTQ+ en France et en Grande-Bretagne. Etant donné les circonstances, il m’aurait semblé malvenu de ne pas apporter un soutien au-delà du symbolique pour les personnes sur qui le « débat » actuel (je le répète, je considère qu’il ne s’agit pas d’un débat en réalité) a déjà un impact.

Cependant, non seulement je n’ai pas arrêté de traduire L’Ickabog, mais je n’arrêterai pas de lire et de parler d’Harry Potter et des autres livres de J.K. Rowling, et de les partager.

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Pour leur relecture attentionnée et leurs commentaires qui ont contribué à la réécriture de ce billet, merci infiniment à Anne-Fleur, Aylin, Clara, Julia, Reutty, Tom, et cinq autres personnes qui n’ont pas souhaité être citées.

jeudi 11 juin 2020

Age tendre

Salut les copains, 
et vous les mesdemoiselles âge tendre, 

(J'écris en police Courier pour vous faire croire, avec une force de persuasion époustouflante, que ceci est rédigé sur machine à écrire vintage.)

Ce qui est sensass, bath et qui fait crac-boum-hue aujourd'hui, c'est qu'avec les Editions Sarbacane on peut enfin vous annoncer la sortie de mon prochain roman: 

Age tendre, sortie prévue le 19 août chez Sarbacane

La couv popissime et topissime est de Claudine Devey. Et comment mieux le présenter qu'avec cette bande-annonce exceptionnelle de Julia Delbourg







Un pitch pour vous petites babydolls:
 
La présidente de la République l’a décidé : tout élève doit faire, entre sa troisième et sa seconde, une année de service civique quelque part en France. Valentin Lemonnier n’a pas de chance : ses vœux ne sont pas respectés, et il est envoyé dans le Pas-de-Calais, dans un centre pour personnes âgées atteintes de démence, reconstitué minutieusement pour ressembler à un village des années 60. 

Sa première mission semble assez simple : écrire une lettre à une pensionnaire qui a répondu à un concours dans un Salut les Copains de 1967, pour lui annoncer que, malheureusement, Françoise Hardy ne va pas pouvoir venir chanter dans leur ville.

Sauf que c’est difficile d’annoncer une telle mauvaise nouvelle. Alors il annonce l’inverse. Françoise Hardy viendra ! il s’y engage personnellement. Et pour ce faire, il va falloir trouver un sosie de la star, qui vienne chanter son tube ‘La maison où j’ai grandi’ à tous les pensionnaires.

A la recherche de Françoise Hardy dans les Hauts-de-France, Valentin grandit lui aussi, ainsi que son amour pour l’écriture.

Grandit aussi son amitié avec Sola Perré, sa directrice de stage, qui a une histoire à cacher – une histoire que, contrairement aux pensionnaires, elle n’arrive pas à oublier…
C'est édité, comme toujours, par le sémillant Tibo Bérard et la non moins sémillante Julia Thévenot.

On s'en reparle bientôt. D'ici là, bon été!

Et n'oubliez pas d'écouter plein de chansons yéyé.